18 - Puffins


Ce matin, on a une journée plutôt tranquille devant nous, du coup on en profite pour faire plein de trucs ! Au menu (ou plutôt programme, car comme vous allez le voir, ça se mange pas, même si c'est hyper mais alors hyyyper mignon !) : observation de "Puffins" ou les fameux Macareux en français sur un site de nidification à Elliston. On brave la pluie car ces petits êtres sont vraiment adorables et on ne s'en lasse pas.
Leur site est situé sur un petit plateau au top d'une falaise séparée d'à peine quelques mètres par un rift de là où nous sommes situés. Ils vont et viennent et semblent s'occuper de leurs petits, bien camouflés dans des sortes de terriers sous la tourbe.

Ils sont un peu farouches mais pas tant que ça et atterrissent sur le bord du précipice tout près de nous, à moins d'un mètre ! Comme s'ils étaient curieux de notre présence. Anik, qui poutant déteste les oiseaux, C.A.P.O.T.A.I.T !! Elle aurait quasiment pu les toucher. Encore une fois, il semble que nous sommes vraiment chanceux (ou bien le charme de Charlie opère réellement) car le monsieur qui travaille à l'accueil nous dit que c'est la première fois - en 15 ans qu'il les observe - que les puffins traversent le précipice pour se poser aussi près des passants.


On reste une heure, fait le plein de photos et on repart à l'aventure.
On s'arrête quand même 30 secondes après car Charlie voit un magnifique poney de Terre-Neuve qui sont - semble t-il - en voie de dispratition, du coup il faut aller le flatter. On repart après qu'elle a failli se faire mordre. Pas super sympas les poneys de Terre-Neuve.

Cap sur la petite ville de Bonavista. Première étape, le lieu historique de l'établissement Ryan (Ryan Premises) : un véritable voyage dans le temps. Il s'agit d'un ensemble de bâtiments du XIXe siècle issu de l'industrie de la pêche à la morue. Véritable complexe industriel et commercial, on en apprend plusieurs quintaux (eh oui, l'unité de mesure des saisies des pêcheurs était le quintal) sur les conditions de vie de l'époque des familles de pêcheurs de morue qui vivaient complêtement à crédit et étaient donc à la solde des industriels. On a même droit à une démonstration de la transformation des morues en filets prêts à être séchés :-)
Ça donne à réfléchir...
Fait intéressant, c'est une femme qui était directrice générale de la compagnie de 1940 à 1945, fait rarissime à cette époque et surtout dans le domaine.
Deuxième étape : la réplique du bateau de John Cabot ou Giovanni Caboto (navigateur italien au service de l'Angleterre). Il aspire comme son compétiteur Chrisophe Colomb à trouver la route vers les Indes (mais en visant plus haut), il arrive donc à Terre-Neuve (à Bonavista) en 1497 à bord du fameur Matthew, un navire d'un équipage de 18 personnes. Les Anglais ont prétendu qu'il fut le premier Européen à découvrir la nouvelle terre, après les Vikings bien évidemment. L'absence de cartographie ou de journal ne permet pas de vérifier ce qui est probablement vilénie de leur part. Bien qu'il nait pas pas trouvé la route de commerce vers l'Asie qu'il cherchait, son voyage de 1497 permet à l'Angleterre de revendiquer un droit sur l'Amérique du Nord et de découvrir de nouvelles pêcheries gigantesques.

De nos jours, les cabines sont plus confortables quand même. Celle-là, c'est celle du capitaine. On imagine à peine les dortoirs dans la cale...

Petite pause pour un lunch sympathique dans un resto cool (le Quintal Café) et visite du phare Cap Bonavista et du Dungeon Provincial Park.

Avant de rentrer, on craque et on retourne voir les Puffins. Ils sont cette fois-ci bien affairés à nourrir leurs petits en évitant de se faire prendre leur prise par les mouettes qui guettent le moindre poisson pris dans leur bec alors que ces braves pingouins tentent de retourner au nid après une pêche éclair.
Petite anecdote intéressante : Elliston est la capitale mondiale (s'il vous plaît) des "Root Cellars" : ces caves semi-naturelles aménagées à même les collines qui permettaient aux habitants de conserver leur récoltes et autres provisions au frais. Pas con. Il y en a plus de 130 qiu ont été documentés dans la région et le plus vieux, datant de 1839, est encore utilisé.
Il se fait tard, on s'arrête dans un petit resto qui ne paye pas de mine mais qui sert de délicieuses langues de morues ! Et oui, Mutti, nous avons finalement trouvé ce mets dont tu nous a tant parlé.

A bientôt pour la suite !